L’artiste

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Bernard Ghobert, cavalier solitaire et poète de l’abstrait :

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Bernard Ghobert dans les années 60

Les premières œuvres de Bernard Ghobert révèlent d’emblée une étonnante originalité au sein d’une époque dominée par l’abstraction. Si les sujets s’inspirent de la réalité (natures mortes, perspectives désertes, façades anonymes, pasages silencieux), ils ne retiennent de celle-ci qu’une substance de nature poétique ; les œuvres ne sont jamais le fruit d’un travail d’après nature, elles obéissent à une vision tout intérieure (« Je veux choisir le sujet qui convient à mon besoin d’harmonie », confesse l’artiste).

Aussitôt apparaît ce qui caractérise l’univers de Ghobert et qui ira s’aiguisant : sérénité de la rêverie, poésie du silence, dépouillement des formes, équilibre solide de la composition, conception abstraite de la représentation. Quant à la technique, elle fait un usage tout à fait inhabituel des crayons de couleur gras, utilisés non comme moyen graphique, mais comme une matière picturale qui recouvre entièrement le support, si bien que l’on pourrait parler à propos des œuvres de Ghobert de « peintures aux crayons de couleur »… . (Serge Goyens de Heusch)

« Il semble que les choses n’attendent qu’un signe pour se révéler, mais qu’elles s’immobilisent dans l’instant qui précède la révélation : au fond de la promesse, il n’y aurait pas l’objet promis, seulement la fascination d’une promesse irréalisable, parce que infinie ». (Serge Goyens de Heusch)

Bernard Ghobert nous offre des œuvres d’une minutie sensible, grave et insolite.

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Bernard Ghobert dans les années 70

Mais on ne sent pas le caractère appliqué du métier : un air de liberté flotte dans la résille, une noblesse rayonne de ses paysages mentaux (les jardins fermés de la cité sont les symboles de la solitude du citadin)…. Les œuvres de Bernard Ghobert sont comme l’arc tendu, mais c’est la magie du rêve qui nous touche en plein cœur. L’intimisme s’allie ici au surréel : les perspectives désertes, les façades anonymes, les silences de la ville, la maison prisonnière des murs, les arbres dont les branches sont des racines, les objets qui absorbent la lumière, tout cet universau souffle retenu nous invite à un profond dépaysement. Nous entendons les confidences d’une âme privilégiée. Elle nous propose sa définition du monde dans des œuvres qui tranchent, par leur grâce immobile, sur le tumulte de la vie artistique. (Paul Caso)

Ghobert ne spécule pas sur le non-sens des choses comme les surréalistes, mais il possède ce don rare d’éveiller la sensibilité du contemplateur à une sorte de pré-science de réalités cachées, de lui révéler du réel sa part d’insondable et de profond, son pouvoir poétique. (Paul Caso)